dimanche 18 octobre 2015

Easy recipe: Escalope de dinde mariné en papillote

Bon, je vous ai mis deux recettes bien grasses dernièrement, du coup je vais être un peu plus léger aujourd'hui (mais je vous rassure, la prochaine sera bien calorique).

Moi, mangeant équilibré, allégorie!


Pour 4 personnes, il va vous falloir:
- 4 escalopes de dinde.
- 2 poivrons.
- Le jus de 2 citrons.
- 4 cuillères à soupe de sauce soja.
- 4 cuillères à soupe d'huile d'olive.
- Persil haché.


Vous commencez par découper les poivrons en lanières.
Dans un saladier, mettez les escalopes et les poivrons, recouvrez avec l'huile d'olive, la sauce soja, le jus de citron et le persil. Bien mélanger de façon à ce que la viande et les légumes s’imprègne de la marinade sur tous les cotés et mettre au réfrigérateur pour 1 heure.



Vous préchauffez alors votre four à 180°C. Préparez 4 grandes feuilles de papier aluminium pour faire vos papillotes. Vous placez dans chacune, une escalope, 1/4 des poivrons et quelques cuillères à soupe de marinade.



Plus qu'à mettre au four pour 25 minutes (pendant ce temps vous pouvez aller regarder cette reprise vintage de Umbrella). A servir avec des pommes de terre à l'eau ou un riz sauvage.



Bon appétit les pipous



vendredi 16 octobre 2015

Magret de canard au miel et vinaigre balsamique

Comme disait un grand penseur, "Le gras c'est la vie".

Elle est pas de moi, mais j'y ai pensé


Donc pour bien préparer votre couche de gras hivernal (surtout qu'il commence à cailler tôt cette année) voici la seconde recette que j'ai servie à mon anniversaire.

Pour 4 personnes il va vous falloir:
- 2 beaux magrets de canards.
- 2 poivrons, un rouge et un vert par exemple(histoire d'apporter de la couleur).
- 10 cl de vinaigre balsamique.
- 3 cuillères à soupe de miel.
- Sel et poivre.

Vous commencez par prendre vos magrets et vous entaillez la peau de façon à faire des croisillons (attention, pas besoin de faire les entailles trop profondes, il ne faut pas attaquer la chair).

Dans une poêle, placez vos magrets et faites cuire côté peau 10 minutes à feu doux.



Pendant ce temps, détaillez les poivrons en lamelles.

Retournez les magrets et laissez cuire toujours à feu doux côté chair pendant 5 minutes.

Vous retirez ensuite les magrets de la poêle et vous les mettez dans une assiette, vous salez et poivrez et vous les recouvrez de papier alu.

Videz une partie de la graisse qui se trouve dans la poêle (NE LA JETTEZ PAS! Gardez la plutôt pour faire rissoler des pommes de terre ou des palets de fromage de chèvres) puis y mettre les poivrons et le vinaigre balsamique, vous faites revenir 5 minutes à feu doux en remuant régulièrement.



Vous ajoutez le miel et montez à feu vif, il faut que le mélange de miel, graisse et vinaigre ce mette à bouillir. Vous remuez sans arrêter pendant 2 minutes.

Vous pouvez dresser vos assiettes, découpez les magrets en morceaux d'un centimètre d'épaisseur, les dispatcher également entre les assiettes et les napper de sauce et de poivrons.

A servir avec une purée maison ou des pommes de terre sautées.



Moi mangeant un magret, allégorie.


samedi 10 octobre 2015

Beignets d'aubergines et de mozza au sésame

Fin septembre, je fêtais mon anniversaire


A cette occasion, j'ai pu tester deux recettes plutôt cools que j'ai décidé de partager (parceque je suis bon et grand).
La première est (comme indiqué dans le titre) la recette des beignets d'aubergines et mozza au sésame.

Pour 4 personnes, il vous faudra: 
- 2 aubergines moyennes.
- 250 gr de mozzarella.
- 60 gr de farine.
- 2 œufs.
- 200 gr de chapelure.
- 50 gr de sésame (vous pouvez utiliser du sésame doré ou - comme moi - du sésame noir et blanc utilisé pour faire des california rolls et trouvable au rayons cuisines asiatiques des hypermarché).
- Huile d'olive.
- Huile de friture ou de tournesol.
- Sel et poivre.

Vous commencez par détailler les aubergines et la mozza en rondelles de 4-5 mm d'épaisseur.



Faites chauffer l'huile d'olive dans une grande poêle. Puis faites cuire les aubergines 5/10 minutes à feu moyen en les remuant et retournant régulièrement. Salé et poivré en fin de cuisson puis vous pouvez les laissées un peu refroidir sur du papier absorbant.

Dans trois assiettes creuses, vous mettez la farine dans l'une, les œufs battus dans la seconde et le mélange de chapelure et de sésame dans la dernière.
Vous réalisez ensuite des "sandwichs" composé de 2 tranches d'aubergines et d'une de mozzarella que vous passez ensuite dans la farine, l’œuf et enfin la chapelure/sésame.


Placez ensuite les sandwichs panés dans un sac congélation et mettez-les au congélateur pour deux heures.


Commencez à faire chauffer un large fond d'huile dans une poêle à feu vif puis faites cuire chaque beignet 2 minutes sur chaque face, servir aussitôt avec une salade.



Bon appétit


jeudi 27 août 2015

Bento Time : Roulés de dinde au comté

De temps en temps, quand j'en ai marre de bouffer des frites au restaurant d'entreprise d'IKEA, je me prépare un bento.
Et quand dans le bento en question, il y aura une recette que je veut partager, je la publierais ici, dans un Bento Time.

Voila donc le bento préparé pour demain:


On a donc:

  • Salade de roquette au chorizo (merci Cyril), vinaigrette au vinaigre balsamique et sauce soja.
  • Surumi
  • Roulé de dinde au comté et lentille.
  • Chocolat au lait


Et la recette que je vais publier aujourd'hui est donc... ben celle donné dans le titre Sherlock.

Pour 4 roulés de dinde (en général 2 par personne) il vous faut:

  • 2 escalopes de dinde fine (en général 200-250 gr).
  • 4 morceaux de comté de 10 cm de long par 1 cm de large.
  • 20 cl de crème fraîche.
  • 1 cuillère à soupe de moutarde.
  • 1 grosse noisette de beurre.
  • Ciboulette.
  • Sel, poivre.

Commencer par lancer une musique qui pulse, genre du Iron Maiden, la Macarena ou les chansons de Steven Universe.



Prenez les escalopes de dindes, coupez les en deux et aplatissez les biens avec un rouleau à patisserie (ou une bouteille en verre si vous avez pas un minimum de matos).
Placez un morceau de comté sur le bord d'un morceau de viande, enroulé le fromage dans la dinde et planté cruellement en poussant un rire diabolique un cure-dent pour faire tenir le tout. Répétez l'opération avec chaque victime morceaux de fromage et de dinde.

Dans une sauteuse, vous faites fondre le beurre et vous ajoutez les roulés. Faites cuire 10 minutes à feu moyen en retournant régulièrement.
Dans un bol, mélangez bien la crème fraîche, la moutarde, la ciboulette, une pincée de sel et un peu de poivre.
Baissez la cuisson à feu doux et ajoutez la sauce. Laissez cuire encore 5 minutes en retournant régulièrement de façon à ce que les roulés soient bien nappés de la sauce.

Il ne vous reste plus qu'à servir avec la garniture de votre choix, personnellement, je recommande des lentilles qui vont nickel avec la moutarde de la sauce.

Bon appétit!


samedi 13 juin 2015

Jurassexiste World

Je me rappelle encore du jour où j'ai été voir le premier Jurassic Park au ciné:
J'avais été le voir avec mon cousin, on avait 12/13ans et le T-Rex nous avait littéralement cloués à nos sièges, le cœur battant.
Mieux encore, les professeurs Grant, Sattler et Malcom m'avaient prouvé qu'on pouvait être un scientifique et être cool et je pense qu'ils ont dû déclencher autant de vocations pour la paléontologie et la physique quantique qu'Indiana Jones en a lancé pour l'archéologie.

Aujourd'hui encore, quand je revois ce film, mon oeil désormais adulte y découvre de nouvelles choses, comme combien le personnage de Ellie est Badass, que le personnage de Lex est l'un des premiers personnages végétariens non tournés en ridicule dans un média ou encore comment Jeff Goldblum est sexe blessé et allongé sur une table.

Je n'ai qu'une chose à dire: "splouch"
Et même si elles sont loin d'égaler le premier volet, les deux suites restent très sympathiques. Aussi quand l'annonce d'un nouveau volet est tombé, j'ai commencé à faire des roulés boulés d'excitation de voir quelles nouvelles bébêtes allaient nous être présentées, si Sam Neill ou Goldblum allaient être de la partie, etc.

Moi, en 2013

Et puis les premiers trailers sont tombés et heu... comment dire, il y avait comme un malaise. Pas de scientifiques au premier plan et un gros baroudeur en personnage principal.

Joss, mon cher Joss, tu étais tellement loin du compte. C'EST TOUT CE PUTAIN DE FILM QUI EST PROBLÉMATIQUE!!!

A partir d'ici, je vais spoiler allègrement, si cela vous dérange, vous pouvez plutôt aller voir la rencontre d'un chaton et d'un hérisson!

Jurassic World est l'une des accumulations de clichés les plus ignobles:

Clichés sexistes principalement avec la relation entre Claire et Owen.
Claire est l’archétype de ce qu'on appelle la reine des glaces, elle est montrée comme une femme d'affaires froide mais efficace puisqu'elle dirige un gigantesque parc d'attraction depuis 7 ans, MAIS tout le film va gentiment nous rappeler qu'elle a sacrifié sa féminité pour cela, car elle est seule et sans enfant ET C'EST UNE TARE, même sa propre soeur lui rappelle que son destin est d'engendrer et qu'il n'y a aucune échappatoire à cela (Claire: "si j'ai des enfants un jour" EVIL BITCH SISTER: "oh tu en auras, tu verras"). Elle est l'incarnation d'un système corrompu, celui de la science devenue folle au service du profit, refusant elle même de procréer, elle est à la place responsable de la naissance d'un monstre, le dinosaure génétiquement modifié qui est l'antagoniste principal du métrage. Mais rassurez-vous, elle trouvera la rédemption en éveillant son instinct maternel afin de protéger ses neveux et en trouvant un mâle, un vrai auquel ce soumettre et copuler (ce superpouvoir lui permettra même de courir plus vite qu'un T-Rex... en portant talons aiguilles... no kidding, lors de sa seule scène classe, il y a un plan pour bien montrer qu'elle cours en Talons aiguilles!).

Miam, sa sent bon la merde mysogine

Owen lui est présenté comme le mec cool, ex-militaire non militariste à la fois viril et en accord avec la nature. Il est le pendant de Claire, désordonné lorsqu'elle est obsédée du contrôle (elle avait avait un planning pour leur premier RDV l'HORREUR!!), naturel quand elle est artificielle, du coup, la nature lui rend cet amour, il est même capable de parler à l'oreille des velociraptors.
Pendant tout le film Owen est mis en avant comme la voix de la sagesse. Il ne se trompe jamais, n'est jamais remis en question, tout tourne autour de lui et nous devons partager son dégout pour ses choses peu naturelles que sont les dinosaures créer artificiellement (comme tes raptors ducon!), les militaires qui utilisent des armes non létales ou le fait que Claire ne connaissent pas l'âge de ses propres neveux.

Je pourrais continuer à énumérer les tropes à foison comme Omar Sy qui sert de caution raciale pour que le cast ne soit pas à 100% blanc ou l'ado obsédé par les filles mais je commence un peu à fatiguer là.
Et si d'autres films peuvent faire "oublier" leur sexisme grâce à une réalisation ou une écriture de qualité, ce n'est pas le cas ici. Tout est balourd, des effets spéciaux (c'est dingue, mais je trouve les dinos de 1993 mieux fais) à l’enchaînement convenu des scènes (je devinais à l'avance les dialogues et rebondissement. Alors soit c'est complètement bateau, soit je suis devenus medium... et je me sens pas encore prêt à tenter un casino).
Ce film est pour reprendre la définition du Fossoyeur de film, la suite de trop, celle qui non seulement est ratée mais en plus, arrive à insulter toute la franchise!

jeudi 11 juin 2015

Maggie, zombie intimiste

Maggie est le dernier film de zombies que j'ai eu l'occasion de voir.




Si vous cherchez un film d'horreur gore, de la zombie outbreak à l'ancienne, du sang, de l'action et du frisson, passé votre chemin.
Ici, nous sommes dans la section du drame familial et intimiste.

Nous avons donc l'histoire de Maggie Vogel (joué par Abigail Breslin) une jeune fille en fugue qui est retrouvé par son père Wade (Arnold Schwarzenegger) à l’hôpital. Gros problème, Maggie a été mordue par un zombie et il lui reste grosso modo 8 semaines avant de devenir un monstre assoiffé de chair humaine et de devoir être abattus par les autorités.

A partir de là commence un huis clos, Wade cherchant à passer du temps avec sa fille avant la transformation, ne sachant pas s'il auras la force de la laisser partir le moment venu.

Maggie présente de vraie qualités, à commencer par: IL ESSAIE DES CHOSES! Dans une industrie du cinéma aux schémas ultras formatés, faire un film de zombies presque sans zombies, centré sur une lente métamorphose et en employant un Schwarzenegger à contre-courant (de mémoire, je crois qu'il s'agit de son premier rôle dramatique). Le long métrage est aussi servie par un vrai soin esthétique alternant plans larges mélancolique sur les décors hors de la ferme de Wade et plan serré respirant au rythme des personnages (même si cette alternance commence à lasser au bout d'1h30 de film).
Au niveau des points faibles, le premier est Arnold lui-même, si je salue sa volonté de s'essayer à un nouveau genre, sa performance n'est vraiment pas marquante. Je veux bien comprendre que Wade cherche à rester fort face à une fille qui se sait condamnée, mais du coup il nous la joue trop monolithique, la palme allant à la petite larme virile en visitant la maison d'une autre famille victime du virus, du coup, a aucun moment je n'ai ressenti d'empathie envers ce père (par contre, on évite grâce  à ça l'écueil du mélo tire-larme auquel je m'attendais un peu). Ensuite, si l'image est très belle, la construction de l'intrigue elle est vraiment plan-plan, avec un scénario sans surprise et une conclusion que l'on voit arrivée à des kilomètres.


Arnold, papa désespéré malheureusement pas très convaincant


Bref Maggie est moyen, pas assez originale et maîtrisé pour est bon, mais pas franchement mauvais non plus. Il est à voir si vous êtes curieux et que vous voulez voir le thème du zombie exploité selon un schéma différend des dizaines de films sur le sujet de ces dernières années.

jeudi 21 mai 2015

A voir d'urgence: A la poursuite de demain

Définitivement, Disney ne sait pas vendre ses films live.
Quand on voit comment une promo moisie à sérieusement flinguer les deux très bons films que sont John Carter (malgré son syndrome du sauveur blanc) et Lone Ranger (et ceci en dépits du whitewashing éhonté qu'il contient avec Johnny Depp en natif!) on pourrait croire qu'ils auraient appris de leurs erreurs.
Et ben non, A la poursuite de demain (Tomorrowland en Vo, a noter que le titre français n'est pas trop mal trouvé pour une fois) subis donc une bande annonce molle au possible, des affiches sans relief et d'une présence médiatique inexistante, et c'est complètement indigne de ce film!


Bonjour affiche qui fais croire que l'héroïne est un rôle
secondaire qui a besoin d'être protégé par un mâââle


Car soyons clair, s'il y a un film à voir en ce moment en plus de Mad Max: Fury Road (FURIOSAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA) et Avengers 2 (et les pectoraux saillants de Chris Hemsworth) c'est a la poursuite de demain!

Le film suit Casey Newton une adolescente débrouillarde, brillante, optimiste qui se retrouve en possession d'un mystérieux badge lui montrant une ville futuriste. Elle va donc partir à la recherche de l'origine de ce pins et en chemin va perturber la tranquillité d'un inventeur grognon (joué par un George Clooney nickel).
Avec un tel pitch et la bande-annonce on pourrait s'attendre à un buddy movie, une gentille comédie teinté de road movie, sauf qu'en fait, il s'agit bel et bien d'un film d'action destiné au jeune public mais suffisamment intelligent pour s'adresser aussi aux adultes, ce qui n'est pas étonnant quand on sait qui est derrière la caméra: Brad Bird, le réalisateur du Géant de fer, des Indestructibles et de Ratatouille (il y a pire comme CV).
On a donc une image léchée (avec une scène superbe sur la tour Eiffel), des scènes d'action lisibles et trépidantes et de l'humour quand il faut. Mais surtout, le film vaut pour ses personnages attachants avec entre autres une Casey vraiment bien, très loin des caricatures d'ado qu'on trouve dans la plupart des films avec la rebelle en colère permanente sans raison ou l'obsédé des histoires de cœur. On a aussi un message politique positif qui égratigne un peu le cinéma et les médias.
Ce film fait partie de ce que j'appelle les "Feelgood Movies", le genre de long métrage dont on sort en meilleur forme que quand on est rentré dans la salle. Donc aller le voir, en famille, entre amis ou seul, deux fois au moins!

Le point Poulpy roliste: ce film est en plus une mine d'idées pour Atomic Robo RPG (d'ailleurs si vous ne connaissez pas le webcomics absolument génial dont est tiré ce JDR, c'est le moment de rattraper votre manque de culture ICI) et je pense qu'il y a facilement quelques scènes a reprendre pour tout JDR avec de la science un peu pulp et/ou merveilleuse (au choix Spirit of the Century, la brigade chimérique ou Adventure!)

Le point Social Justice Poulpy (avec un peu de spoil): Comme je l'ai dit plus haut le film surprend par une critique politique en filigrane. Ainsi le machin de l'apocalypse qui pousse l'humanité à l'apathie et à l'autodestruction peut être vu comme une critique des médias qui en alimentant nos bas instincts nous empêche de nous rebeller contre celui qui a créé et alimente cette structure: l'homme blanc et qui est celui qui profite au maximum d'une société n'évoluant pas et dont il profite au maximum.
Du coup, le choix d'une héroïne (même blanche) n'est peu être pas anodin, et, couplé avec une scène finale nous montrant que ceux qui sont appelés à sauver le monde ne sont pas des hommes blancs mais des femmes et/ou des racisés peut être vu comme une invitation à se libérer du carcan social actuel sclérosé et repenser un futur sans l'intervention des dominants. Un comble pour Disney, surtout quand on repense aux défauts des deux autres films live dont je parle au début de cet article. On peut y voir une influence positive des réalisateurs issus de PIXAR surement plus sensible à ses problématiques.

dimanche 17 mai 2015

17 mai, journée mondiale contre les LGBTphobie, mon témoignage

[Trigger Warning: violences homophobes]

Bonjour,

Aujourd'hui, 17 mai, c'est la journée mondiale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie.

Et je viens de voir la vidéo que Pouhiou a réalisé à cette occasion "le silence tue".


Alors j'ai décider, comme il nous y invite, de prendre la parole, de donner mon témoignage.

Je m'appelle Florent, j'ai 35ans et je suis bisexuel.
Être bisexuel cela veut dire que je peux aussi bien être attiré sexuellement ou romantiquement par une femme ou par un homme.
Et non, cela ne veut pas dire que ma sexualité passe systématiquement par des plans à trois ou que je papillonne d'un partenaire à l'autre comme une abeille au printemps. Je fonctionne exactement de la même façon que toi ami hétéro, sauf qu'en regardant Avengers 2 je fantasme autant sur Scarlett Johansson que sur Chris Hemsworth.



La prise de conscience de ma bisexualité est assez tardive. Pendant toute mon adolescence et une partie de ma vie d'adulte, j'ai cru que j'étais un gay qui ne s'assumais pas (car quand même attiré par des femmes). Mon environnement a toujours été binaire, sois t'aime les femmes, sois tu aime les hommes (et tu es un pervers).
Et cette perversité on me l'a bien fait comprendre quand j'étais au collège.
Insultes, crachats et coups étaient courant, aussi bien de la part de garçons que de filles, parceque je n'étais pas sportif, pas en quête de virilité, qu'on avais surpris un regard trop insistant sur un autre garçon, 
Une prof a essayé d'alerter mon père. Sa seule réponse à été, une fois rentré à la maison, de ne pas lui faire honte, de me défendre, QU'IL N'AVAIT PAS ÉLEVÉ UNE PÉDALE!
"Pédale" mon père, l'homme que j'aimais et estimais le plus venais d'utiliser le même mot que mes tortionnaires, le même mot soufflé à mon oreille quand ils me croisaient dans l'escalier avant de me donner un coup dans les côtes, le même mot qu'ils m'ont craché à la gueule le jour où ils ont foutu le feu à mes cheveux!
Alors j'ai serré les dents et j'ai tenté de me faire le plus discret possible, en me détestant, et j'ai survécu grâce à une poignée d'amis et à une documentaliste qui m'a permis d'ouvrir un club de JDR et de me réfugier au CDI afin d'échapper à la cour de récré, terrain hostile.

Moi à l'adolescence, allégorie.
C'est grâce à internet que j'ai pu commencer à m'accepter, d'abord en comprenant que l'homosexualité n'était pas quelque chose de malsain (youhou je ne suis pas un monstre!) puis en découvrant l'existence de la bisexualité (youhou, je ne suis pas un hypocrite qui n'assume pas son homosexualité en fait).
Mais cela ne veut pas dire que tout est rose non plus, si désormais je vis mieux avec moi même, ce n'est pas le cas du monde.
Je fais toujours face à l'homophobie si je tiens la main de mon copain dans la rue, mais j'ai aussi droit à de la biphobie, des homos qui me sortent que je suis un traître car je n'assume pas mon homosexualité ou les gens qui s'imagine que j'essaie de coucher avec tout ce qui bouge.

Alors oui, désormais je suis chiant, je veux plus de diversité dans mes médias, je veux des gays, lesbiennes, bi trans, black, arabes, asiat et des femmes qui ne ressemblent pas à des tops modèles dans mes jeux vidéo, mes films, mes séries, mes BD, PARTOUT!
Parce que s'il y avait eu des personnages bisexuels dans les médias quand j'étais enfants, j'aurais peux être pas passé 25 ans de ma vie à me poser des questions et à me détester. Parce que si on proposait des alternatives à la virilité classique, des gamins de 14 ans n'auraient peut-être pas essayé de me faire cramer et les profs n'aurais pas trouvé qu'il s'agissait juste d'une blague qui est allé un peu trop loin.

Et oui, je suis chiant aussi sur les insultes comme pédale, pédé ou enculé, parce que ce qu'un(e) hétéro ne comprendra jamais, c'est que quand quelqu'un les prononce, cela vous renvoi à ce jour où on à chercher à vous buter, qu'on vous a roué de coups et qu'on vous a craché dessus en prononçant ces insultes.

Et je continuerais à être chiant, chaque jour, parce que je suis encore en vie et je compte continuer à l'être, sans avoir honte de ce que je suis!

Moi, face à l'univers!

jeudi 14 mai 2015

Brace yourself, Supergirl is coming

Préparez-vous car il n'y a pas que l'hiver qui viendra en fin d'année. Non, cette année les frimas vont accompagner une superhéroïne!
Et c'est la cousine la plus célèbre de l'univers qui arrive sur nos petits écrans en novembre: Kara Zor-El alias Supergirl!

Supergirl à déjà eu droit à une adaptation live en 1984 (pour surfer sur le succès des films Superman des années 70), un gentil nanar très mauvais mais aussi très drôle à regarder aujourd'hui dans lequel jouait quand même Faye Dunaway et Peter O'Toole.

Tu les sens bien mes années 80 là?

Et donc fin 2015 viendra une nouvelle version cette fois en série télé sur la chaîne américaine CBS, mais si c'est pour novembre, pourquoi en parler maintenant? Et bien parce que deux trailers sont sortis aujourd'hui!

Je vous laisse les découvrir




Je vais être clair, j'ai A-DO-RÉ ces deux vidéos et elles représentent ce que j'aurais aimé voir dans Man of Steel.
Car oui, petit coming out, J'AI DÉTESTÉ MAN OF STEEL, et je trouve qu'il s'agis surement du plus mauvais film sur Superman, car là où les anciens sont justes gentiment kitch dus à leur age (Superman 1&2), nanardesque mais attachant (Superman 3&4) ou simplement mauvais (Superman Return), MoS trouve le moyen de trahir tout ce que représente le personnage!
Superman est un héros solaire, un surhomme créé par deux jeunes juifs new-yorkais  au moment de la monter du nazisme en Europe, un étranger qui, parce qu'il est élevé par un couple profondément bon, choisis de protéger plus faible que lui mais sans jamais les juger ou les dominer.
Ce qui est admirable chez Clark Kent plus que ses pouvoirs, c'est son sens moral et son humanité.
Et ça, Man of Steel pisse royalement dessus (la seule chose admirable de ce film c'est le torse poilu d'Henry Cavill).

Vilain film, vilain!

Et dans ces 8 minutes de trailer pour Supergirl, j'ai trouvé plus d'héroïsme qu'en 2h23 de MoS.
On a ici une héroïne qui veut vraiment faire le bien, inspirer par l'exemple de son célèbre cousin et les principes de sa famille kryptonienne , et pas une énième version dââââââââârk avec un héros qui cherche à se venger (oui, c'est vous que je regarde Arrow et Flash, malgré toute l'affection que je vous porte).
J'ai vu pas mal de personnes râlés sur le coté girly et comédie romantique du premier trailer, presque exclusivement des mecs, aussi bien machos ("ouais ben c'est pas pour moi") que féministes ("nan mais ça renvoie les pires stéréotype sur les nanas").
Pour les premiers je dirais, merci de passer votre chemin, il y a assez de séries avec un héros mâle cisgenre pour vous noyer dans votre testostérone.
Pour les seconds et bien, je ne vous comprends pas, pour moi, le féminisme ne veux pas dire que l'on ne doit apprécier que les personnages féminins qui cassent les stéréotypes, c'est accepté que toutes les représentations de la femme soit valables de la plus girly à la plus butchy, de la femme au foyer à la cheffe d'entreprise tant que cela ne sert pas à déprécier les autres.
Et pour le coup dans ce trailer, la seule partie problématique que je vois c'est le personnage de Cat Grant qui défend le terme de "Girl". Car ce terme peut être vu comme dépréciatif et infantilisant pour une femme.

J'attendrais cette série avec impatience ne serais ce que parce qu'elle changera des séries d'actions avec un héros male cis-genre, blanc entre 20 et 30 ans.
Et on jugera sur pièce si elle est bien, si elle est problématique et si une actrice de Glee peut réussir sa reconversion!


mardi 5 mai 2015

10 choses sur : Pourquoi Glorantha est génial

Voici 10 bonnes raisons d'aimer Glorantha:

Déjà, il y a des illustration qui déchire ^^


  1. Il s'agit d'un univers typé antique-fantasy, ce qui change des whatmille univers médiévaux fantastiques qui traînent dans le JDR et les peuples ne sont pas de simple adaptation de peuples vivants sur terre, non les Orlanthi ne sont pas des celtes, non les lunaires ne sont pas des romains; Il y a des ressemblances c'est vrai mais avec 90% des nouveaux autour.
  2. Les elfes sont des plantes, les nain des espèces de machines biologiques, bref, les races non humaines sont vraiment inhumaines tant dans leur physiologie que dans leur psychologie. Ce ne sont pas juste des humain petit et grognon ou écolo avec des oreilles pointues.
  3. Le peuple Orlanti (central dans la plupart des suppléments) reconnais 4 sexes et 7 genres et le droit de faire ce que tu veux de ton cul!
  4. Un groupe de personnes qui a fait vœux de non-violence (et de végétarisme), les soigneurs au service de la déesse Chalana Arroy, sont parmi les gens les plus respectés du setting.
  5. Il y a des canards humanoïdes! Ouais, genre Donald ou Daffy, mais en plus badass car ils se frittent régulièrement avec des saloperies mort-vivantes
    Vous imaginer la même chose, mais avec des épées et des casque à cimier!
  6. Il existe plusieurs cultures matriarcales et/ou égalitaire. Même au sein des cultures patriarcales, les auteurs ont toujours pensé à un moyen de pouvoir jouer un personnage féminin qui ne soit pas passif (culte de la lune rouge chez les Dara Happien, église Loskalmi chez les Ouestien, etc).
  7. Parmi les monstres les plus dangereux de Glorantha se trouvent des escargots géants à tête de dragon et des ours à tête de citrouille, rép à ça la Tarrasque!
    Et les dragons déconnent pas non plus dans le coin
  8. La magie n'est pas juste une couche de paillettes rajouter sur un univers finalement très proche du notre au haut moyen-age, ici le surnaturel est central à chaque aspect de la vie des habitants au travers de leurs relations aux dieux et esprits. Pour un amoureux de mythologie c'est un vrai plaisir à lire.
  9. Il n'y a pas de manichéisme. Bien sur, la plupart des livres sont écris du point de vue Orlanthi, et donc l'empire lunaire est souvent présenté comme un royaume du mal pactisant avec le chaos, mais quand on creuse un peu on se rend compte que chaque protagoniste à de bonnes raisons d'agir comme il le fait et que les Orlanthi ne sont pas forcément des innocents (après tout, même si il est peu pratiqué parmi eux, l'esclavage reste une tradition en place).
  10. "Your Glorantha may vary" - Votre Glorantha peut varier. Cette petite phrase, que l'on retrouve dans toutes les déclinaisons roliste de cet univers est extrêmement importante pour moi. Elle indique que Stafford (et ses successeurs) reconnais que chacun d'entre nous est son égale dans la création, que Glorantha ne lui appartient pas mais nous appartient à chacun d'entre nous et qu'il n'existe pas de "bonne façon" de jouer dans cet univers. 

dimanche 3 mai 2015

Coming to life: un personnage pour Heroquest Glorantha (avec un dessin à moi)

Dans la continuité de ma critique d'Heroquest Glorantha, je vais vous donner un exemple de création de personnage... parceque je suis un déviant rolistique qui aime créer plein de personnages et aussi parceque j'ai faits deux dessins de personnages glorenthien et j'avais envie d'en utiliser un (ouaip, même pas honte de mes gribouillages).




Le concept de base ici est Guerrière Heortienne optimiste.
Ce concept permet de directement définir certains aspects du personnage à savoir les mots-clés d'Heortienne et de Guerrière et la capacité optimiste.
Les mots-clés sont des "package" de capacités, par exemple mon personnage pourra utiliser son score de "guerrière" pour combattre avec différence arme, repérer une embuscade ou en tendre une ou prodiguer des premiers soins par exemple.
Le mot-clé culturel [Heortienne] commence avec un score de 13, le mot-clé de profession [Guerrière] commence à 17 et le trait distinctif [Optimiste] commence à 17
Ensuite, je dois choisir une communauté dont elle fait partie, comme je tiens à faire une Orlanthi basique, son attachement principal sera envers son clan qui est la structure la plus importante dans la vie des habitants de la Passe des Dragons, cette capacité commence avec un score de 13, je note donc Membre du clan Sarrana 13 sur la feuille.

Viens ensuite le moment de définir ses runes qui vont déterminés ses capacités magiques. D’abord une rune élémentaire qui va déterminer une partie de son caractère. Je choisis l'air qui indique quelqu'un de passionné, fier et indépendant. Je dois ensuite choisir une rune de pouvoir parmi les 8 existantes, je prends le Mouvement. Enfin je peux choisir soit une seconde rune de pouvoir ou une rune spéciale. Comme je veux qu'elle ait accès a des pouvoirs de soin, je prend la rune de pouvoir de l'Harmonie.
Je distribue ensuite 3 scores parmi ces runes, une à 1M (soit un score 21), une autre à 17 et la dernière à 13. Ce sera donc Air 1M, Mouvement 13 et Harmonie 17.
A noter que pour l'instant mon personnage n'est membre d'aucun culte, elle ne peut donc pas utiliser ses runes directement, celles-ci ne peuvent servir qu'a booster une autre capacité compatible, par exemple en augmentant Combat à l'épée avec ma rune de l'Air (l'épée étant l'arme associée à l'air) ou utilisant Mouvement pour améliorer Course à pied.

Et si je le voulais je pourrais m'arrêter là.
En pratique, il me reste à déterminer 5 capacités supplémentaires (qui peuvent être dérivées d'un mot-clé, utilisant le score de celui ci avec un bonus) et à distribuer 12 points parmi tous les scores de la feuille de personnage mais cela peut être fait en cours de partie. Par exemple au moment où l'un de mes alliés est empoisonné, je peux décider de dire "en fait je connais la capacité Guérir d'un poison qui dérive de ma rune d'Harmonie, j'utilise donc son score avec un +1".
Bon, comme j'ai envie de donner un peux de relief à mon personnage, je vais un peu plus loin. Déjà comme j'ai 1M dans sa Rune de l'Air, je décide qu'elle sera initiée d'un dieu, ce sera Vinga, un sous-culte féminin du dieu majeur Orlanth. Désormais, je peux utiliser les runes de l'Air et du Mouvement que je partage avec cette déesse directement, y compris pour réaliser des exploits surnaturels comme voler ou me téléporter.
Je prends une Hache sacrée qui représente à la fois un équipement particulier et ma capacité à m'en servir (pas besoin de prendre l'équipement d'un côté et la compétence pour s'en servir de l'autre), cette capacité est dérivée du mot-clé Guerrière.
J'ai dit que je voulais qu'elle soit capable de soigner, je prends donc refermer une plaie qui dérive de ma Rune d'Harmonie.
Enfin je décide qu'elle Inspire confiance aux gens qui comme toute nouvelle capacité non dérivé d'un mot-clé commence avec un score de 13. Il me restera 2 capacités à déterminer en cours de partie
Su les 12 points, j'en dépense 6 pour augmenter mon mot-clé Guerrière à 3M, 2 points pour augmenter ma rune d'Air à 3M aussi et je garde les 4 points restant pour plus tard.
Enfin histoire de la rendre plus intéressante, je lui choisis un défaut, elle sera Affreusement honnête! Comme il s'agit de mon premier défaut, il a la valeur de ma capacité la plus haute soit 3M, brutal l'honnêteté!

Il ne me reste plus qu'a lui choisir un nom, elle se nommera Viratia Hache-souriante.
Je l'imagine comme une guerrière honnête et loyale du clan Sarrana où elle est connue pour sa probité. Elle est l'héritière d'une hache sacrée transmise de mère en fille dans sa famille. Il n'y a pas besoin de plus pour commencer à jouer

Vous pouvez consulter sa feuille de personnage ici


Et un autre exemple de feuille de personnage, un forgeron animiste dont voici le portrait


lundi 20 avril 2015

Heroquest Glorantha, l'ultra final édition of the dead?

Un peu d'histoire

Glorantha est un univers fantastique créé par Greg Stafford, il a pour particularité de ne pas être un univers médiéval-fantastique mais antique-fantastique, la plupart des civilisations de cet univers étant à un équivalent de notre age de bronze.
Ce background à servi de décor à un certain nombre de jeux en commençant par un jeu de plateau White Bear and Red Moon en 1975 puis en jeu de rôle avec Runequest en 1978 et enfin Herowars en 2000 (qui deviendra Heroquest en 2003 avant la sortie d'une deuxième édition détacher de l'univers de Glorantha en 2009)... pfiou.
Autant dire qu'en 40 ans d'existence et une bonne grosse douzaine d'incarnation ludique, il y en a eu du matos de publier sur la Guerre des Héros. Du coup cette nouvelle édition était elle nécessaire et qu'apporte-t-elle?


Les bases

Le livre s'ouvre par une introduction de 3 pages qui explique la volonté qui ce cache derrière les choix de gameplay du livre. Heroquest est pensé pour faire jouer des histoires épiques plus proche de ce que l'ont peu trouvé dans la mythologie que dans de la Dark Fantasy genre Game of Throne. Le but ici n'est pas d'être réaliste mais de reproduire les clichés présents dans les légendes, romans et autres films épiques.
Vienne ensuite 12 pages consacré à une rapide description de Glorantha, l'univers de jeu puis 14 pages dédiés à la Passe des Dragons, une petite zone situé sur le continent nord et qui servira de cadre de base pour le livre.
On fait ainsi un rapide tour des bases du background, Glorantha n'est pas une planète mais un cube de pierre reposant sur un ocean infini coincé entre le ciel où vit la cour céleste et les enfers où règnent les dieux obscurs. Tout ici tourne autour de l'interaction entre les mortels et les mythes, dieux et esprits sont bien réels et incarnent les runes, les composantes magiques qui constituent l'univers. Quant à la Passe des Dragons, nous avons le minimum requis pour jouer, une carte et une rapide description des lieux et PNJ importants.
Dans la plupart des jeux j'aurais dit que moins de 30 pages de description consacrés à l'univers, c'est bien peu, mais il faut voir que de nombreuses informations supplémentaires se cachent dans les règles (surtout dans le gros chapitre consacré à la magie).
Représentation de l'univers de Glorantha

Ce manque de background n'est pas un défaut, il vous permet de faire ce que vous voulez. Sachez que Greg Stafford, le créateur de l'univers lui-même l'écrivais dés le départ, "Your Glorantha Will Vary " (Votre Glorantha sera différent) a vous de rajouter ce qui vous plais. Une tradition de chevalier médiéval adorateur du feu? Elle y est! Une chaine de fast-Food appelé "mac Bison", why not? Une ancienne cité technomagique hanté par un homme-oignon qui fais "Poukyou", ouaip, celui là je l'ai mis dans un scénar.
Et puis si vous voulez vraiment explorer à fond cet univers il existe les guides to Glorantha, deux pavés de 400 pages chacun écrit petit qui compilent les informations réparties sur 40ans de création et des dizaines de livres.

Dans Heroquest, il y a Hero!


Dans "Creating your Hero" (24 pages) vous aurez les règles pour créer votre personnage.
Celui-ci est constitué de capacités et de mots-clefs qui auront des valeurs chiffrées:
- Une capacité correspond a ce que le personnage utilise pour résoudre une situation, cela peut être une compétence (combat à l'épée), un attribut physique ou mental (regard attendrissant, volonté de fer), un trait de caractère (haine des trolls), un serviteur ou un contact (garde du corps, fantôme de ma grand-mère), une capacité magique (souffle enflammé) etc. Je le répète, si ça peut servir à résoudre une situation, cela peut être une capacité.
- Un mot-clé lui est une capacité qui regroupe tout un ensemble d'autres capacités. Par exemple le mot-clé de Mercenaire, regroupe tout ce qu'on peut découler de cette profession, le maniement des armes bien sur, mais aussi leur entretient, savoir négocier un salaire, être attentif au danger et tendre une embuscade, le score dans le mot-clé s’appliquera à toutes les capacités qui en découle.

Vous créé votre héros en choisissant un mot-clé culturel (d'où il vient et son bagage culturel), un autre d'occupation, un trait distinctif  (une capacité qui sert à définir votre héros, et faire la différence, par exemple, entre un guerrier loyal et un guerrier arrogant), trois runes qui correspondent aux magies auquel aura accès votre héros et un lien avec une communauté importante pour lui (son clan, sa compagnie de mercenaire, son temple, sa famille, etc). Il va ensuite déterminer 5 capacités supplémentaires, mais il n'est pas obligé de les choisir à la création, il peut le faire en cours de partie (par exemple alors qu'il fait face à un esprit de maladie, le joueur peut dire: "au fait, un shaman m'a un jour appris un geste d'exorcisme, c'est une nouvelle capacité de mon personnage") et vous pouvez aussi choisir jusqu’à 3 défauts afin d'approfondir votre personnage (sans y être obligé).

Une belle bande... de héros


Les capacités sont notées sur 20 et au delà. C'est a dire qu'elles sont toujours notées sur 20 mais que vous pouvez dépasser ce score. Dès que vous atteignez 21 vous le noter sous la forme de 1M, le M ici indique une "maitrise"un niveau d'excellence supérieur à la moyenne. Il est possible d'avoir plusieurs maitrises,  par exemple 12M2, 12 avec 2 maitrises est en fait un score de 52 (2 fois 20, pour chaque maitrise, plus 12).

Mecaniques divines


Et à quoi servent ses maitrises?
C'est l'objet du chapitre suivant "game mechanics" (62pages), c'est vraiment le cœur d'Heroquest et ce qui pour moi le rend vraiment plus intéressant qu'un Runequest.
Dans Heroquest, le système est unifié, il n'y a pas de différence mécanique entre un combat, une course à dos de bison ou une discussion avec un demi-dieu pour le convaincre de vous aider. En gros, le joueur va déterminer un but, ce qu'il souhaite accomplir puis choisit la capacité qui correspond pour arriver à ses fins. Le Conteur va déterminer une résistance une valeur qui représente la difficulté de l'action et qu'il va utiliser comme une capacité (à noter que le meneur est invité à réfléchir en terme d’intérêt pour l'histoire et non en réalisme pour déterminer cette difficulté).
Chacun jette ensuite 1d20, un 1 est une réussite critique, un jet inférieur ou égale à la capacité testée est une réussite , un jet supérieur un échec et un 20 un échec critique. On compare les 2 résultats pour avoir un niveau de réussite ou d'échec (par exemple une réussite conte un échec donne une victoire mineure).
Si la scène n'est pas très importante pour l'histoire (ou si les joueurs n'y trouvent pas grand intérêt) on ne fait qu'un seul jet, c'est l'opposition simple.
Si la scène a une grande importance que ce soit pour l'histoire ou pour les joueurs, l'action se résout en plusieurs jets, en accumulant des points de victoires correspondant au niveau de réussite atteint jusqu'à ce que quelqu'un en accumule 5, c'est l'opposition étendue (en théorie, il ne doit pas y en avoir plus d'une ou deux par partie).
Il n'y a pas de points de vie dans Heroquest, selon le résultat des oppositions, les personnages vont accumuler des blessures (qui peuvent être physique ou métaphorique comme une atteinte à sa réputation) ou des avantages qui sont des malus ou bonus sur les actions en rapport avec l'opposition qui l'a créé.
Il y a bien sur tout pleins de petites subtilités qui viennent s'ajouter à cela comme les points d'héroïsme qui permettent d'améliorer une réussite (et qui servent aussi de points d'expérience), la possibilité de faire appel aux capacités d'un PNJ, etc. Et il y a aussi un gros exemple d'opposition étendues qui fait 14 pages pour bien aider a comprendre le système!
Celui-ci est assez génial car il permet de résoudre toutes les situations simplement et de créer de la tension quand les joueurs y sont réceptifs. Au Conteur de savoir lire leur expression pour comprendre que c'est ce rituel pour invoquer l'aide d'Orlanth qui doit être résolue en opposition étendue et non le combat contre le général-sorcier qu'il avait prévu.

Certain exemples sont illustrés de très belles planche de BD


Un chapitre de 12 pages est ensuite consacré aux communautés Gloranthiennes, comment les définir dans le système, comment elles évoluent et comment elles peuvent servir de moteur de scénarios.

L'autre gros morceau du livre est la section consacrée à la magie et aux cultes (77 pages bien remplis). Elle définit les trois grands styles de magie, l'animisme basé sur des pactes avec les esprits et l'utilisation de fétiches, le théisme qui permet d'utiliser ses runes pour obtenir des effets magiques en s'initiant aux secrets d'un dieu qui partage une ou plusieurs runes avec le héros et la sorcellerie qui permet d'imposer sa volonté à la réalité en faisant appel à des lois magiques supérieures. On y trouve aussi des formes de magie plus rare comme la magie lunaire, la quête héroïque ou l'illumination et tout cela est illustré par des exemples de cultes commun dans la passe des dragons. Ce choix fera surement grincer des dents à certains fans de l'univers, par exemple, le chapitre de la sorcellerie ne décrit pas les églises de l'ouest qui la pratique en masse mais le temple de Lankor Mhy qui l'utilise dans la Passe des Dragons. Mais une fois les principes assimilés, il est très simple de créer ses propres traditions shamaniques, affinités runiques divines ou grimoires de sorcellerie.

Nous avons ensuite un bestiaire (13 pages) puis un chapitre de conseils (de 12 pages) sur comment créer des aventures typiquement Gloranthienne avec un exemple de scénario et enfin des appendices reprenant toutes les tables nécessaires pour jouer et un index très complet.

Dans le héros, tout est beau!


Alors, ce Heroquest Glorantha tient-il ses promesses? Est il le livre ultime pour jouer dans cet univers et se suffit-il à lui même?
Et bien oui et non. Si vous voulez découvrir Glorantha et que vous êtes prêt à en improviser les détails, foncez, ce livre est idéal.
Si vous voulez plus de background ou que vous n'êtes pas intéressé par la Passe des Dragons, il va surement falloir en plus investir dans les Guide to Glorantha qui coutent un bras mais sont absolument complets.
Si vous avez déjà Heroquest 2 et le guide de Sartar, ce livre ne vous apporteras pas grand chose à par une présentation et des exemples plus clairs (et des illustrations magnifiques), a vous de voir si cela justifie son achat.

En tout cas, il s'agit pour moi de la nouvelle édition de référence (couplé aux Guides, parceque je suis un grand malade qui aime ce taper 800 pages de texte écrits trop petit).

Les illustrations sont directement tirés du livre.

vendredi 3 avril 2015

Furious 7, PLUS HAUT, PLUS LOIN, plus émouvant

J'ai un aveu à vous faire, la série Fast and Furious c'est un peu mon plaisir coupable.
Je veux dire, je suis normalement complètement imperméable au films centrés sur des bagnoles (qui ne sont à mes yeux que des cercueils à 4 roues), les films remplis de gros plans gratuits sur des culs rebondis m'énervent facilement et les histoires de casse/gangs/infiltrés me laissent de marbre.
MAIS... j'adore ça dans Fast and Furious, depuis l'intrigue assez terre à terre du premier volet jusqu'aux délires du sixième (ET SON FUCKING TANK!), oui, même Tokyo Drift, je me plais à le regarder d'un œil amusé.

Le crew


Et bien Furious 7 A-TO-MISE les six premiers volets en matière de fun!

Mes réactions pendant la séance peuvent se résumer à:
- "What the Fuck?"
- "Hein?"
- "Quoi?"
- "Ils vont pas oser... Ah ben si, ils ont osé"
- *rire nerveux de plaisir infantile*

Le synopsis tiens sur un quart de feuille PQ: le grand frère du méchant du 6 ce pointe pour le venger, boum, boum, course-poursuite, chat et souris, baston, vroum vroum eeeeet voila, et on s'en fout, car ce scénario n'est que prétexte à des scènes toute plus abusés les unes que les autres.
Il faut regarder les choses en face, certains détesteront ce film, et pour de très bonnes raisons, en effet, si vous cherchez un semblant de cohérence là-dedans, vous allez vous griller les neurones par paquet de mille.
Mais si vous acceptez ce film tel qu'il est, dans la pureté de son délire jusqu'au-boutiste, c'est un régal.


Bonjour, je m'appelle Shaw et j'aime les grenades

Le choix du réalisateur, James Wan, était déjà un "quesque putain de quoi?" avant même le début du long-métrage. Réalisateur de Saw, Insidious 1&2 et the Conjuring, on ne le voyait pas du tout dans le genre action musclée. Et pourtant il s'en sort magnifiquement, livrant des scènes lisibles et spectaculaires (a par peut-être quelques scènes de baston un peu fouillis).
Le crew est de retour et assure en matière de badasserie et vannes un peu moisi, Dwayne "The Rock" Johnson arrive a bourrinner comme jamais en seulement deux petites scènes, Statham est completement caricatural en super-vilain censé être un fantôme insaisissable et discret... qui règle la plupart de ses apparitions à coup de grenades tel un Coyote jouant avec de la dynamite et Kurt Russel que l'ont pourrait croire être là pour cachetonner semble vraiment s'amuser et donne l'impression de passer le relais à une nouvelle génération d'actionner musclé (quelque chose de complètement foiré par Stallone dans le pathétique Expendables 3).

Vous avez compris pourquoi il va plus loin et plus haut, mais pourquoi plus émouvant? Et bien de façon évidente à cause de la disparition prématurée de Paul Walker. Cela amène tout au long du film des réflexions gnangnans sur la vraie place de Brian... et puis arrive la scène finale, clairement l'adieu de Vin Diesel a son ami. Et objectivement cette scène est mauvaise techniquement, réalisée grossièrement, avec un texte balourd (la VF doit pas aider) et pourtant, il s'en dégage quelque chose d'incroyablement touchant, comme si toutes les maladresses de cette scène révélais l'attachement que portais l'équipe de ce film pour le disparu (et oui, j'ai pleurer).

Vous l'aurez compris, ce film est un gros gros coup de cœur pour moi, le genre de film complètement décomplexé et attachant qui donne la pêche et fait passer un bon moment.

jeudi 2 avril 2015

Bienvenue à Valnuit, quand l'étrange est le quotidien.

Je ne vous en ai pas parlé à la sortie du premier épisode car je voulais voir si la suite serait aussi géniale. Maintenant qu'un second épisode est sorti et que je viens d'en finir l'écoute je vous le dis avec énergie, entrain et regard de chaton émerveillé:

Allez écouter le podcast Bienvenue à Valnuit!



Bienvenue à Valnuit est la traduction-slash-adaptation d'un podcast extrêmement populaire dans la langue de H.P Lovecraft: Welcome to Night Vale.
Il prend la forme du bulletin d'une radio municipale de la petite ville de Valnuit, une bourgade où toutes les théories conspirationnistes seraient vrais. C'est donc avec un sérieux désarmant que le speaker, Emile (Cecil en VO, je regrette que le prénom n'ai pas été gardé d'ailleurs) nous annonce les communiqués de la police secrète municipale, nous raconte la découverte d'une cité souterraine sous une allée de bowling ou l'arrivée d'un étrange nuage luminescent...

GLOIRE AU NUAGE LUMINESCENT!



Il se dégage de l'ensemble un véritable charme, un peu inquiétant et poétique qui me file des frissons, un peu comme si Neil Gaiman écrivait les news de Twin Peaks. Pour le coup je ne peux que féliciter l'équipe de l'adaptation française, en particulier Kalysto dont la voix posée colle parfaitement au flegme d'Emile.
6 épisodes sont d'ors et déjà enregistrés apparemment et s'ils sont tous d'aussi bonne facture que les deux premiers, cela risque d'être un régale pour les oreilles et les neurones et l'attente d'un mois entre chaque itération de l'émission va vite devenir une torture.



PS: pour plus d'informations municipale suivez le compte twitter @Valnuitains

PPS: Les illustrations qui parsèment cet article sont tirés de cette page Fanart de Night Vale.

PPPS: et si vous êtes roliste et que vous avez apprécié l'ambiance de Valnuit, sachez qu'il existe un JDR qui est dans la même veine (mais pratiquement introuvable en français): Conspirations (Over the Edge en VO).